La Voie Judo par Jérémie Piscicelli et Dimitri Closset

Jérémie Piscicelli et Dimitri Closset ont eu beaucoup de plaisir à participer à la première NAMT liégeoise et ont accepté avec enthousiasme de revenir pour cette deuxième édition. Les deux compères viendront partager avec nous une nouvelle proposition issue de leur goût commun pour la recherche et l’expérimentation des principes du judo.

Jérémie commence le judo en 1999 à l’âge de 10 ans. 1er dan en 2007, il devient petit à petit l’assistant de son professeur Didier Terwinghe à Pepinster, puis chargé de cours pour les sections enfants, auxquels il s’efforce de transmettre son goût de la recherche technique et son attachement aux valeurs éducatives des arts martiaux, qui lui a valu de prendre part aux projets européens Judo for Peace en 2014 et Change for Life through Sports en 2016, en mettant à profit son expérience d’animateur et formateur en organisation de jeunesse. Aujourd’hui 3e dan, il se spécialise depuis quelques années dans les tournois de kata et obtient des résultats avec des podiums nationaux et des sélections aux championnats d’Europe et du monde, d’abord en katame-no-kata et en jû-no-kata en compagnie de Fabien Corman, puis en Kôdokan goshin-jutsu avec Didier Terwinghe et en katame-no-kata avec Dimitri Closset. Depuis 2013, il pratique également l’aikido au Sakura Dojo d’Aywaille, dans un esprit de complémentarité entre les écoles, et s’intéresse en outre à diverses autres pratiques, toujours curieux d’enrichissement et de partage.

Dimitri, 2e dan, commence le judo en 1997 à Pepinster. Une blessure l’oblige à rester éloigné du dojo pendant quelques années. Il revient après la fin de ses études et fournit un travail assidu qui le mène rapidement à la ceinture noire, en 2013. Toujours prompt à rendre service, c’est un uke très apprécié, sollicité pour de nombreux passages de grades. Goûtant aux tournois de kata d’abord avec Anthony Demoustier en nage-no-kata, il se voit ensuite proposer, en 2015, de s’associer à Yves Engelen pour le Kôdôkan goshin-jutsu. L’alchimie se fait rapidement et les résultats suivent en quelques mois : leur palmarès compte entre autres une médaille de bronze au tournoi européen A de Bruxelles, une place de vice-champions d’Europe et une 5e place au championnat du monde.

Le judo

Jigorô Kanô a créé le judo en faisant la synthèse des écoles de jujutsu Kitô-ryû et Tenjin Shinyô-ryû principalement, dont ses maîtres lui avaient légué les manuscrits, pour développer les nage-waza, auxquels il ajoute le travail de ne-waza plus tardivement en faisant appel à des experts de Fusen-ryû. Contrairement à ce qu’on pense, le panel technique comprend aussi des atemi, qui ne sont cependant pratiqués que dans les kata.

Maître Kanô voulait faire du jujutsu une méthode éducative, bonne pour le corps et pour l’esprit, développant les principes fondamentaux « Jita kyôei » (« entraide et prospérité mutuelle ») et « Seiryoku zenyô » (« le bon usage de l’énergie »). C’est pourquoi il a éliminé ou modifié les techniques considérées comme dangereuses, développé le travail des ukemi et changé le nom Kanô jûjutsu en jûdô : la « technique (jutsu) » devenait ainsi une « voie () », un chemin de vie. Ce changement est marqué par la fondation du Kôdôkan (« la maison où l’on étudie la voie ») en 1882.