Le Judo par Didier Terwinghe et ses élèves

Didier Terwinghe et ses élèves

Tout a commencé en 1974 par une rencontre avec Pierre Lavigne qui enseignait au judo club de Stembert. Didier Terwinghe avait 9 ans et allait y apprendre le judo durant quelques années avant d’effectuer une pause de huit ans. Il reprend en 1987 pour ne plus jamais s’arrêter. Aujourd’hui 5e dan, Didier est aussi 2e dan de jujutsu et moniteur breveté dans les deux disciplines. Après l’obtention de son 5e dan sous la houlette de Maître Callu, 8e dan, Didier, technicien déjà reconnu pour sa précision, se spécialise dans l’étude et les tournois de kata, dans lesquels il se distingue, d’abord en kime-no-kata et en katame-no-kata avec Hubert Demathieu (5e dan), puis en Kôdôkan goshin-jutsu avec Yves Engelen (6e dan) et désormais avec Jérémie Piscicelli. Son palmarès comprend notamment :

– 3 titres de champion de Belgique et 2 médailles de bronze

– 1 médaille d’or et 1 médaille d’argent au tournoi européen A de Bruxelles

– 1 médaille d’argent et 2 médailles de bronze au championnat d’Europe

– plusieurs participations au championnat du monde, dont une 5e place

– de nombreuses médailles en tournois internationaux

À l’occasion de cette NAMT, Didier a choisi de présenter deux de ses élèves.

 

Jérémie Piscicelli

Jérémie commence le judo en 1999 à l’âge de 10 ans à Grâce-Hollogne, avant de déménager et de rejoindre le club de Pepinster où enseigne Pierre Lavigne, auquel succède bientôt Didier. 1er dan en 2007, il devient petit à petit l’assistant de Didier, le remplaçant occasionnellement et suivant les formations de moniteur de l’Adeps. Animateur et formateur en organisation de jeunesse, il se voit très vite confier la responsabilité des sections enfants, auxquels il s’efforce de transmettre son attachement aux valeurs éducatives des arts martiaux, qui lui a valu de prendre part aux projets européens Judo for Peace en 2014 et Change for Life through Sports en 2016. Comme son professeur, il se spécialise dans les tournois de kata et obtient des résultats avec des médailles nationales et des sélections aux championnats d’Europe et du monde, d’abord en katame-no-kata et en jû-no-kata en compagnie de Fabien Corman, puis en Kôdokan goshin-jutsu avec Didier lui-même et en katame-no-kata avec Dimitri Closset. Depuis 2013, il pratique également l’aikido au Sakura Dojo d’Aywaille, dans un esprit de complémentarité entre les écoles, et s’intéresse en outre à diverses autres pratiques, toujours curieux d’enrichissement et de partage.

 

Dimitri Closset

2e dan, commence le judo en 1997, lui aussi à Pepinster. Une blessure l’oblige à rester éloigné du dojo pendant quelques années. Il revient après la fin de ses études et fournit un travail assidu qui le mène rapidement à la ceinture noire, en 2013. Toujours prompt à rendre service, c’est un uke très apprécié, sollicité pour de nombreux passages de grades. Goûtant aux tournois de kata d’abord avec Anthony Demoustier en nage-no-kata, il se voit ensuite proposer, en 2015, de s’associer à Yves Engelen pour le Kôdôkan goshin-jutsu. L’alchimie se fait rapidement et les résultats suivent en quelques mois, avec une médaille de bronze au championnat de Belgique, une médaille de bronze au tournoi européen A de Bruxelles, une place de vice-champions d’Europe et une 4e place en poule au championnat du monde.

Vieux compères, Jérémie et Dimitri viendront ainsi présenter le fruit de leur travail sous l’œil attentif et bienveillant de leur professeur.

 

Le judo

Jigorô Kanô a créé le judo en faisant la synthèse des écoles de jujutsu Kitô-ryû et Tenjin Shinyô-ryû, dont ses maîtres lui avaient légué les manuscrits, pour développer les nage-waza, auxquels il ajoute le travail de ne-waza plus tardivement en faisant appel à des experts de Fusen-ryû. Contrairement à ce qu’on pense, le panel technique comprend aussi des atemi, qui ne sont cependant pratiqués que dans les kata.

Maître Kanô voulait faire du jujutsu une méthode éducative, bonne pour le corps et pour l’esprit, développant les principes fondamentaux « Jita kyôei » (« entraide et prospérité mutuelle ») et « Seiryoku zenyô » (« le bon usage de l’énergie »). C’est pourquoi il a éliminé ou modifié les techniques considérées comme dangereuses, développé le travail des ukemi et changé le nom Kanô jûjutsu en jûdô : la « technique (jutsu) » devenait ainsi une « voie () », un chemin de vie. Ce changement est marqué par la fondation du Kôdôkan (« la maison où l’on étudie la voie ») en 1882.